Robespierre dictateur

Lorsque la Révolution française de 1789 éclata, personne ne se doutait qu’on allait à la République : il n’y avait pas dix républicains en France, a dit l’historien Aulard. Lorsque la République fut proclamée, personne ne se doutait qu’on allait à la dictature. Le peuple français savait encore moins qu’en acclamant la liberté, il désirait l’égalité, … Lire la suite

Seul, le silence est grand

Georges Clemenceau avait dit, quelques mois avant sa mort : — Si un jour je reste grand devant l’histoire, c’est parce que, depuis huit ans, je me suis tu. Seul, le silence est grand. C’est très vrai que la figure de Clemenceau était devenue encore plus haute dans cette espèce d’orgueilleuse retraite où il s’enfermait. Artiste de sa propre vie, il lui avait donné, à défaut du bûcher de Rouen ou du rocher de Sainte-Hélène, la fin des existences … Lire la suite

La révolution dreyfusienne

Doucement obstiné, Jules Méline répétait : « Il n’y a pas d’affaire Dreyfus. » Il y en eut deux, l’une judiciaire et l’autre politique, l’une dans les prétoires, l’autre dans l’opinion. Il y en eut une encore, la plus grande, dans les idées et dans les esprits et celle-là ébranla le ciel et la terre parce qu’elle faisait … Lire la suite

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII

Guerre à l’extérieur, émeutes et troubles à l’intérieur. L’un des récents Directeurs, un ancien prêtre régicide, Sieyès, a compris, à lui seul, qu’il fallait changer tout si l’on voulait sauver l’essentiel de la Révolution. Il a avec lui non pas, comme on le croit, des adversaires de la République, mais aussi bien de ses partisans. … Lire la suite

Un mot de M. Winston Churchill

La presse libérale anglaise reproche vivement à M. Winston Churchill d’avoir déclaré à Rome que le régime mussolinien avait rendu service au monde entier. Cela n’est pas anglais, écrit le Manchester Guardian qui se sert du vocable intraduisible de « non-englishness ». Et cette apologie n’aurait pas dû, selon les doctrinaires libéraux, être prononcée par un ministre britannique, parce que … Lire la suite

La légende de l’an mille

La tradition veut qu’aux approches de l’an mille, nos lointains ancêtres, convaincus que la fin du monde allait arriver, aient renoncé à travailler, à semer et à bâtir et se soient mis en prières. À quoi bon s’occuper d’autre chose que du salut de notre âme quand le jugement dernier est pour demain ? La légende … Lire la suite

Staline et Trotsky

Ce qui se passe chez les Soviets commence à devenir intéressant. On annonce qu’en prenant le pouvoir les chefs bolcheviques s’étaient juré de ne jamais se combattre entre eux, de ne pas retomber dans les convulsions de la Révolution française, de ne pas s’exterminer comme les girondins, les dantonistes, les hébertistes et les robespierristes. Ils … Lire la suite

La mort de Lénine

Lénine meurt le jour où Ramsay Macdonald arrive au pouvoir. Le hasard a de ces rencontres. Et sans doute M. Ramsay Macdonald n’est pas communiste. Il s’en défend. Mais il y a un commencement à tout. Dans nos pays d’Occident, le bolchevisme ne serait pas possible. Il y déterminerait une réaction violente, en admettant qu’il fût … Lire la suite

La politique allemande en Russie

Tout ce qu’on voudra, mais ne plus douter que les bolcheviques et l’Allemagne ne font qu’un. Oui, jusqu’à présent, dans la confusion gigantesque de la Russie, on pouvait se demander quelle était la part de la sincérité chez Trotsky et chez Lénine. On pouvait se demander si, les circonstances et les coups aidant, ils n’en viendraient … Lire la suite

La chance des Capétiens

La date de 987 est une des plus importantes de notre histoire, puisque c’est celle de la fondation de la monarchie capétienne et puisque quarante rois succédèrent à Hugues Capet. Cette date passerait néanmoins presque inaperçue, elle n’aurait qu’une valeur secondaire ou même épisodique sans le concours de circonstances qui devait permettre à la dynastie … Lire la suite